MADAME LA MORT

Publié le par Kaxharel

MADAME LA MORT

On naît et on grandit.

Une chose est sûre, on mourra.

Parfois, on meurt jeune sans avoir rien avoir accompli.

Nos rêves et nos projets s'endorment avec nous.

On veut rendre à la darone et au daron tous leurs efforts, leurs pleures et souvent leurs regrets.

Si l'on rend l'âme trop tôt, on aura trahi nos parents.

Maman dit que les enfants enterrent les parents et non le contraire.

Mais la vie avec sa soeur jumelle, la mort, nous surprennent toujours.

On sait quand on nait mais on ne sait pas quand on meurt.

On croit avoir la vie longue mais en réalité elle est trop courte.

On veut la prolonger en luttant contre tous ses maux et maladie mais pas contre la mort.

Elle est inévitable.

On attend juste notre jour.

Pour certains une délivrance quand d'autres ne s'y attendent pas.

Celui-ci part brusquement et rapidement mais celle-ci longuement avec beaucoup de souffrance.

On pleure nos morts, on pleure de toutes nos larmes.

On pleure celui qui est parti mais on se soulage qu'on soit encore en vie.

On pleure parce qu'on se rappelle ne pas être éternel sur cette terre.

Notre tour viendra.

Nous sommes en realite des morts-vivants, des cadavres ambulants.

On attend juste l'heure et le jour.

On viole les règles, on se dit chercher l'adrénaline en s'exposant a la mort.

On veut "vivre" parce qu'on ne sait ni l'heure ni le jour.

À Oguidi Yaya Christophe et tous nos êtres chers disparus.

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